SYNOPSIS + ÉNONCÉ
Construit autour de passages choisis d'un poème de Charles Bukowski, Parfois une âme démontre comment la recontextualisation de matériel existant peut susciter des résonances nouvelles, inusitées. Ici, la présence de l'écosystème technologique contemporain n'est que tacitement filigranée, cependant cette insinuation spectrale offre une toile de fond contre laquelle les mots du poète acquièrent un relief granuleux, évoquant l'impact sociologique de la non-pertinence humaine induite par les progrès techniques. Sur le plan formel, l'œuvre se veut une exploration de stratégies d'hypermédialité et d'auto-remédiation, à travers la superposition et l'hybridation de deux versions modifiées d'un même matériau vidéographique numérique source, soit une série d'autoportraits. Cette matière première est d'une part projetée numériquement et recapturée, un photogramme à la fois, sur pellicule 16 mm, d'autre part transmise sur un moniteur CRT et réenregistrée digitalement. Parfois une âme interroge également les possibilités et spécificités texturales de la vidéo numérique, en expérimentant avec des artefacts d'entrelacement délibérément introduits..
Parfois une âme est à la fois un projet autonome et l'une des douze vignettes composant Ce qui nous rend humain.
FICHE TECHNIQUE
2023—2025 • Court métrage expérimental • 01:52 • Vidéo 4K + Vidéo pleine HD +
Pellicule 16 mm • Noir et blanc + couleur • 1.78:1 • Anglais
GÉNÉRIQUE
Idéation, images, conception sonore : Marco Joubert
Narration : maya rae oppenheimer
Texte échantillonné : Charles Bukowski
Musique échantillonnée : John Chowning et Thomas DeLio
Avec l’appui de : Fonds de recherche du Québec